Chapitre 7 : La Voie des Sages

[Eol]

Chapitre 7 : La Voie des Sages

Le soleil apparaît derrière les montagnes à l’est des plaines d’Abanasinie. Les hommes et femmes des steppes connaissent bien ces formations rocheuses, ils les appellent le Mur de l’Est, car peu d’entre eux l’ont déjà franchis.

Dans le ciel, neuf pégases ont voyagé depuis le Bois des Ombres en suivant la Voie des Sages. Une route pavé construite il y a plusieurs millénaires par une ancienne civilisation. Aujourd’hui accidentée et interrompue par endroit, elle relie les grands villages et les villes des plaines.

Les compagnons se réveillent les un après les autres et contemplent les dalles de pierres polies de la voie des Sages. Elles reflètent le soleil levant.
Cette vision restera longtemps gravée dans leur mémoire car voler près des nuages n’arrive qu’une fois dans une vie.
Tass s’empresse de mémoriser les reliefs afin de compléter sa carte de l’Abanasinie.

Les compagnons doivent se rendre à Xak Tsaroth qui devrait se trouver par delà le Mur de l’Est.

Alors qu’ils repèrent les montagnes, Lunedor et Rivebise reconnaissent le paysage. Leur village doit se situer derrière eux.
Ils se retournent et comprennent tous les deux que quelques choses ne va pas. Là où se situe leur ancien foyer, des colonnes de fumée s’élèvent dans le ciel. Qué-Shu est en flamme.
Le temps qu’ils réalisent la triste situation, les pégases commencent une lente descente.

Devant les compagnons s’étend les montagnes, des marais et plus loin à l'est la Nouvelle Mer.
Xak Tsaroth devrait s’y trouver quelque part.

Marqué sur aucune carte récente, oublié des voyageurs, un passage à travers le Mur de l’Est est visible. Il s’agit d’un col abandonné qui mène vers une forteresse.
Les pégases se posent en douceur sur un crête accueillant un énorme rocher plat.

Deux chemins partent de cette plateforme naturelle. Le premier, vers l’ouest, permet de revenir vers les plaines et le village de Qué-Shu. Le second continue à l’Est à travers un sentier qui monte vers le col abandonné et la forteresse, maintenant cachée par les reliefs rocheux.

Les compagnons mettent pieds à terre. Ils se sentent revigorés. Malgré le voyage aérien, leur nuit a été paisible et agréable, mais la dure réalité se rappelle à eux. Un dilemme doit être résolu : quelle direction prendre ?

[HRP : Mise à jour de la carte : vous êtes au niveau de la croix bleue. ]


[HRP : les personnages regagnent 2 pv.
Chaque PJ a ses pv maximum.
Tanis 35/35 [] Sturm 45/45 [] Caramon 51/51 [] Flint 42/42
Tass 15/15 [] Raistlin 8/8 [] Lunedor 19/19 [] Rivebise 34/34]

[Troumad]

« Commençons par avoir une pensée a nos frères des plaines qui viennent de subir un désastre. Notre mission étant plus importante que la survie de mes frères, je n'ai rien osé dire a mon compagnon volant, mais jai pleuré la fin du voyage.
Après je vous conseille quelques étirements pour réveiller vos muscles avant de leur faire subir une bonne journée de marche vers l'est. »
Puis RiveBise se tourne vers sa fiancée en espérant qu'elle face un petit office religieux.

[anthe]

Lunedor resta stupefaite devant autant de detachement.

Il est sous le choc! Ce ne peut être autrement. Il y a peu de temps il parlait de rentrer à Que-Shu, et maintenant c'est a peine si ses larmes coulent.

« Il nous faut y aller. Il peut rester des survivants ou des gens qui souffrent ! »

[Hallacar]

Rastlin écoute stupéfait les paroles du nomade

normalement c'est moi qui devrait dire ce genre de chose
suite à l'intervention de Lunedor il prend l parole avec douceur et calme

«

Si vous décidez d'aller vers vos terres je ne vous y accompagne pas
le reste de notre groupe doit aller dans la cité abandonnée c'est notre mission
vous ne devez pas nous accompagner avec le cœur lourd et plein de remords sinon vous marcherez avec le regard fixé derrière vous
ce choix est lourd de conséquences et comme on dit choisir c'est renoncer
»

il fait une pose et regarde la jeune femme longuement puis reprend
«
je suis connu pour n'e pas avoir de cœur et être sans empathie
mais si mon frère était dans ce village j'irais le chercher
Je n'ai aucun attache avec les habitants mais je comprendrais que vous deviez y aller tout les deux

»

[Troumad]

« Le mage dit la vérité même si elle est douloureuse. Qui reste t'il a sauver ? Personne peut-être. Et si nous allons dans la gueule du loup nous risquons échouer dans notre mission. Essayer de les sauver au risque d'avoir un monde invivable. Sauver nos frères et laisser le reste des gens libres da s un monde où règne le mal et la terreur. Voici un choix que j'aurai bien aimé ne jamais avoir. »

[thiantel]

Tanis reste face au village en feu, le regard fuyant pensant a ce qui a put ce passer dans ce lieu et la barbarie qui a pu ci dérouler.
S'adressant a lunedor et rivebise,
« Comme vous l'a dit Raistlin, nous ne pouvons pas vous interdire d'aller aider les vôtres seulement nous ne pouvons nous permettre de perdre un temps précieux, sachant que nous ne savons pas ou ce trouve le lieu que nous cherchons.
Votre peuple connais ses plaines et ils ont du voir venir leur ennemis, il est possible que beaucoup d'entre eux s'en soient sortie et je prie pour que cela soit réel, par contre je pense que si nous allons dans votre village, il n'y ai que des morts et personnes a sauver, les monstres qui ont attaqués votre village ne doivent pas faire des blessés.
Nous pouvons vous laisser un peut de temps pour vous recueillir, c'est la seule chose que nous pouvons faire malheureusement »

[voronius]

« Malheureusement, je rejoins l'avis général, le temps nous est compté et l'attaque de votre village le confirme.
Nous ne pouvons pas nous permettre de faire marche arrière et j'en suis profondément désolé.
Je ne pourrais pas vous accompagner non plus. »

[Markus]

Tass avait adoré voler sur le pégase, et voir le monde d'en haut avait été une véritable joie. Voir se dérouler telle une carte les terrains était un délice pour lui.
Le sommeil qui l'enveloppa avait été emplis de rêves où il planait au dessus de cartes immenses, entourés tantôt de ses amis, tantôt de nuage... Il vit Flint volant à ses côtés, hache en main, et l'invectivant pour qu'il vole plus vite, et dessine la carte plus vite pour aller plus loin, avec des encres de couleur métallique, puis vint Tanis, tourbillonnant en tonneaux et en chandelles, lui indiquant qu'il fallait mettre du vert sur la forêt. La tête de l'elfe eut la barbe qui poussa et se transforma en celle de Sturm qui lui demanda d'un air martial de cartographier la Salomnie, en plus grand et avec des traits droits, même dans les courbes. Il disparut en piquant vers le bas, et le regard du kender se perdit sur des nuages sombres d'où sortirent Lunedor et Rivebise. La jeune princesse tenait son bâton d'où partait des éclairs qui tombaient dans les nuages, ces derniers semblant couver comme un feu, alors que son amant montrant du doigt le kender indiquait qu'il n'était qu'un nuage comme un autre, qu'il fallait être plus grand et fort. C'est alors que la princesse tendit le bâton vers le kender et qu'une boule de lumière éclatante s'en dégagea accompagné d'un souffle énorme se fit alors que la boule filait droit vers Tass qui tentait d'échapper en reculant et en vain.
Le kender se secoua, le soleil levant dans les yeux... le rêve mi cauchemardesque lui avait donné des sensations plaisantes, mais la vue qu'il avait de la fin du voyage l'était plus encore ! Tout en en prenant plein les yeux de voir ces paysages lointain, il vérifia tout de même où était Lunedor et son bâton.

Posé, et alors que les compagnons discutaient sur la direction à prendre, Tass savait que son avis n'avait que peu d'importance... et son rève étrange et les mots de Rivebise sonnaient toujours à ses oreilles.
Il voyait comme les autres au loin les volutes de fumées et ne pouvait qu'imaginer ce qu'il y avait sur les terres.
*Les êtres infâmes qui n'apportent que mort et destruction semblent de retour...* dit-il avec une voix peinée.

Il s'approcha de Lunedor et Rivebise, prenant soins de garder une distance raisonnable avec le bâton, et leur dit une fois que les autres compagnons eurent parlés
« Je suis des plus tristes et démoralisé de ce qui s'est passé sur votre peuple. Les hommes des terres ont toujours été l'objet de curiosité de mes parents, et c'est pour moi une double peine de voir que ce qu'ils estimaient et aimaient tant est l'objet de vilenie sans nom. Du feu n'en restera que certains, et s'ils sont tous de votre trempe, je sais qu'ils se seront défendus. »
Il ouvrit ses mains et indiqua l'autre direction
« S'il ne nous reste que peu de temps pour achever la prédiction, il ne nous faut hélas que nous hâter d'y aller. Sinon, le combat de ceux qui ont péris pourrait être vain, et l'espoir de ce grand cadeau fait au vivants, que je dois avouer languir de découvrir, nous échapera. »

Tass redoutait de voir le résultat de la guerre, la mort, la destruction et la barbarie. Même s'il convenait qu'aider était ce qu'il aurait été bien de faire, il craignait de ne pas supporter la contemplation de la désolation ; par contre, l'attrait de partir vers ces lieux mystérieux, de voir ce cadeau aiguisait sa curiosité, animait son énergie et l'inspirait. Il espéra que son discourt saurai rallier le jeune couple à ses envies.

[Fistandantilus]

Sturm fulminait intérieurement. Il repensait aux dernières paroles de Tara, lorsqu'elle les avait quittés à l'auberge :

« J'espère qu'on se recroisera. En attendant, prévenez les tribus des plaines de l'invasion à venir. »

Ils avaient échoués à la seule mission qu'elle leur avait confiée ; ils avaient trahi sa confiance aussi surement qu'il pouvait toucher le médaillon des questeurs pendu à son cou.
Cette pensée lui donnait la nausée à présent qu'il scrutait la plaine à la recherche d'un quelconque signe de vie.
Mais j'ai prêté serment à Lunedor et à Rivebise, et non pas aux questeurs, se rappela-t-il.
Mis à part Tara, les questeurs et leur théocrate ont été plus des entraves qu'autre chose. Nous ne leur devons rien.

Sturm s'approcha de Lunedor et de Rivebise, et il leur exprima sa compassion :

« Je partage votre peine et votre inquiétude, mes amis. », leur dit-il d'une voie rauque.
« Je suppose que ceux qui ont fait cela sont repartis à l'Est des montagnes, sinon pourquoi les pegases se sont-ils arrêtés ici ? »

[anthe]

Lunedor tremblait de toute part. Plus les arguments en faveur de la poursuite de la quête s'amoncelait dans son esprit, plus ils lui semblaient absconds. Elle regarda fixement le bâton et se remémora les étapes de leur périple pour y trouver une réponse.

Rien de ce qu'elle avait vécu depuis ces derniers jours n'avait de sens à ses yeux. Elle avait été ballotée par les évènements sans réel pouvoir de décision. Seuls deux actes avait fait sens à ses yeux. Le premier était lorsqu'elle s'était jeté sous les pierres de son peuple pour mourir avec Rivebise. Le second était lorsqu'elle s'était opposé au groupe pour ne pas assassiner les draconiens. Et maintenant, elle se trouvait encore en opposition face au groupe. Pire, Rivebise semblait si détaché de la situation de Que-Shu que cela en devenait étrange.

« Nous avons courus pendant des jours à la recherche d'une chimère qui nous a détourné de notre but initial. Personne n'a trouvé à y redire. Et là, nous nous trouvons face à un massacre réel sans savoir si des gens souffrent ... et vous détournez les yeux au nom d'une autre chimère ! La quête que nous menons est basée sur la foi que les anciens dieux ont pardonné au peuple de Krynn. Mais vont-ils nous pardonner d'abandonner des personnes dans le besoin ? Vont-ils continuer à nous accorder leur bénédiction si nous abandonnons des gens en souffrance derrière nous sans avoir pris la peine de savoir ce qu'il en est ? »

Elle tendit le bâton à Rivebise.

« Tiens mon amour, si je continue avec vous dans cette direction, *(Lunedor montra les montagnes)* le devoir aura vaincu la compassion. Je ne me sens pas digne de le porter. Si pour vous, porter le bâton dans cette ville maudite importe plus que de savoir ce qu'est devenu mon peuple et si des gens sont encore vivants ou prisonniers, je ne peux vous contraindre d'y aller. Je pourrais contraindre Rivebise à me suivre mais je ne le ferais pas car je l'aime et je respecte sa décision bien que je ne la partage pas. »

Le cœur brisé Lunedor pris, sans un mot, le chemin vers l'est. Ce fardeau était vraiment trop lourd à porter pour elle. Il fallait que les autres prennent leur part aussi.